Attention au séneçon de Jacob

Se ne c on de jacob

Lors de la réunion du Conseil Municipal du 14 février 2023, Katia GRANGE a attiré l'attention des membres du Conseil sur le risque toxicologique lié à une plante herbacée vivace qui a tendance à proliférer dans nos prairies, un peu comme l'ambroisie. Bien que le séneçon de Jacob soit également toxique pour les humains, son impact potentiel concerne essentiellement les animaux, bovins, chevaux, etc ... qui peuvent être amenés à le consommer soit dans les champs, soit -- et c'est là que le risque est le plus impactant pour eux -- dans le fourrage, dont le séneçon n'a pu être séparé.

La toxicité du séneçon de Jacob est due à la présence d'alcaloïdes qui attaquent les cellules du foie, qui arrête de fonctionner, ce qui provoque chez l'animal diarrhées et perte d'appétit, mais qui, en cas de concentration élevée dans le fourrage, finit par perturber également le coeur et le système nerveux, conduisant à la mort de l'animal au bout de quelques mois. Voir à ce sujet le très complet article publié dans Wikipedia. Conclusion: ne jamais cueillir puis consommer ces jolies fleurs jaunes qui poussent dans nos prairies, mais surtout, lorsque l'on est agriculteur, procéder à l'arrachage dès la floraison et en vérifier l'éventuelle présence dans le foin et le fourrage.

Voici ce que publie à ce sujet le site GDS Creuse (la Creuse étant un département très touché par le séneçon de Jacob et son cousin, le séneçon du Cap):

Ne pas laisser les plantes produire des graines

La lutte contre les séneçons est à commencer dès l’apparition des premières plantes. Du fait de sa capacité de diffusion des graines par le vent, une fois que le stock grainier est constitué, la lutte devient plus difficile. Les refus contenant des séneçons sont à faucher systématiquement, idéalement, lorsque la moitié des plantes est fleurie. Dans les zones contaminées, deux fauches par an sont conseillées. Les alentours des prairies qui peuvent être sources de recolonisation (voies de communication, jachères, bandes herbeuses négligées) seront surveillés particulièrement. Pour en faire une lutte collective qui sera plus efficace, une concertation sera recherchée avec les voisins et les responsables de l’entretien des abords des routes.

Maintenir un gazon dense

Les séneçons ne se développent pas dans une prairie dense. Sursemer rapidement sera recherché lorsqu’il y a formation de trous dans le pâturage ou la prairie. Dans un pâturage, les graminées présentes dans les refus ne seront pas fauchées pour favoriser un ressemis naturel (uniquement dans secteurs sans séneçons). On évitera de maintenir localement une trop forte charge en bétail risquant d’abîmer le gazon (distribution limitée de fourrage complémentaire, déplacement des râteliers et abreuvoirs…). Dans les zones où c’est possible, on combinera fauche et pâture.

Et voici une courte vidéo sur le sujet:

 

Date de dernière mise à jour : 06/04/2023